Journée merdique en perspective...

Kayman s’assit un instant sur son lit. De larges ecchymoses s’étendaient sous ses yeux et tout autour de l’œil gauche. Ce matin le garçon était allé voir un magicien pour faire guérir les deux fractures que Gillifren lui avait infligées la veille. Les hématomes quant à elles partiraient avec le temps. Mais bon, il ne se plaignait pas, les choses auraient pu tourner de façon plus dramatique, compte tenu qu’il avait récolté simultanément plusieurs blessure à la tête.

L’abris dans lequel se trouvait le guerrier était de dimension modeste et doté d’une seule pièce. Le lit en occupait la majeure partie de l’endroit, le reste étant occupé par divers objets utilitaires disposés de façon plus ou moins bordélique. L’habitation en matériaux naturels était tout ce qu’il y a de plus semblable aux nombreuses autres constructions du genre qui parsemaient le refuge. Kayman y habitait seul depuis qu’il avait quitté sa famille adoptive par désir d’indépendance.

Le jeune guerrier laissait son esprit flâné, mais en effleurant seulement les évènements de la veille, le tout était encore trop frais pour qu’il puisse l’évaluer de façon objective. Puis, son regard tomba sur le fourreau de Gillifren et alors il songea qu’il verrait ce dernier retontir probablement bien avant qu’il ait envie de le voir. Mais bon, un problème à la fois. Le garçon aux cheveux verts fit quelque pas dans la pièce pour prendre sa pierre à aiguiser qui traînait à même le sol comme la plus part des objets de la pièce. Puis, il retourna s’asseoir et entreprit d’affiler son poignard pour passer le temps. Il n’avait aucun goût d’aller dehors pour devoir expliquer mille fois pourquoi il se retrouvait si amoché… Déjà que le mage avait semblé plutôt sceptique devant l’étendue de ses blessures.

Mais quelle idée merdique que d’aller prendre une marche avec lui… m’a m’en souvenir de celle-là… ce sera une journée merdique… définitivement merdique est le mot…

(et un autre merveilleux post de partage d'histoire signé par moi...)

Gillifren se dirigeait vers l’abri où selon les personnes qu'il avait interroger vivait Kayman. Le guerrier en armure était dans un état déplorable, l'armure pleine de terre, de feuilles, de mousses et aussi quelques taches de sang, il avait aussi une longue bande de tissu au visage qui recouvrait une plaie encore fraîche, son visage aussi avait quelques taches de boue mais celles-ci était plus dans le but de camouflage malgré qu'avec l'armure qu'il portait Gillifren ne pouvait pas vraiment passer inaperçu et son épée, par manque de fourreau, était tenue dans son dos par des lanières de cuir et des branches.

Arrivé à l'abris de Kayman le grand guerrier ne pu que constater la fragilité relative de ces derniers. Mais Gillifren comprenait que les Zokuguns était un peuples beaucoup plus nomade que sédentaire et la solidité de leurs structures importait beaucoup moins que la rapidité avec laquelle elles pouvaient êtres construites. Le guerrier en armure donna trois solides coups sur le mur a côté de l'entrée car en fait il n'y avait pas de porte c'était plus un carré de tissu qui donnait un semblant d'intimité. Quand Kayman venu répondre Gillifren sentit une petite vague de culpabilité en voyant les deux grosses ecchymoses qui s'étendaient autour de ses yeux mais il la répressa il savait éperdument bien qu'il ne pouvait pas sentir de culpabilité devant quelqu'un qui était capable de le pousser autant à bout, en tout cas pas pour le moment.

-Je viens chercher mon fourreau car après tout il est a moi et il et très pratique pour transporter mon épée, mais je crois que tu sais déjà tout ça. Je peux entrer? Dit Gillifren d'un ton nonchalant

Ce dernier n'attendit même pas la réponse de son interlocuteur et entra dans l'abri. Arriver a l'intérieur le guerrier de deux mètres ne put que remarquer le fouillis qui régnait. Sur un ton plus humoristique mais quand même nonchalant il ajouta

-Wow... Même moi qui a vécu sept années dans la foret je trouve que c'est bordélique, tu crois pas qu'un ménage s'impose?

Gillifren continua sa visite lorsque son regard se posa sur son fourreau, il aurait pu le reconnaître dans un bazar d'épée alors dans un fouillis d'objets divers c'était d'une simplicité infantile, l'homme en armure pris son fourreau, puis détacha celui de fortune qu'il avait fait, ensuite il attacha son vrai fourreau avant de ranger son épée a l'intérieur.

-Bon je crois qu j'ai tout ce qu'il faut a présent. Aucune raison de rester ici plus longtemps, a moins, bien sûr, que tu ai quelque chose a me dire dans ce cas je suis toute ouie. Gillifren avait dit ces mots sur un ton très nonchalant. Il ne voulait vraiment pas que ça recommence comme hier et il allait faire son possible pour garder le plus de distance possible entre lui et Kayman.

Kayman regarda d’un air septique le guerrier entrer chez lui. Il avait l’air dans un sal état. En hôte courtois, le garçon aux cheveux verts s’effaça de devant la porte pour laisser passer son visiteur. Sur le ton froid de celui qui fait la conversation par pure obligation, il lui jeta un regard acide et lui demanda;

- Ton dîner n’était pas d’accord pour finir en gigot ou tu as croisé un régiment de Teikokus en fureur ?

Le garçon suivit ensuite Gillifren à l’intérieur. Lorsque celui-ci critiqua l’ordre de son logis, Kayman se contenta de répondre d’une voix morne;

- Le ménage me convient parfaitement, je ne vois pas pourquoi je le changerais…

Il s’apprêtait à donner son fourreau au guerrier en armure pour en finir au plus vite avec cette pénible rencontre, mais il fut devancé. Kayman regarda d’un air courroucé son interlocuteur réajuster son épée à sa taille. Il en avait assez de le voir faire comme si rien ne s’était passé. Il lui avait raconté sa vie avec plus de détail qu’il ne l’avait jamais fait et tout ce qu’il avait trouvé à faire avait été de lui taper dessus jusqu’à presque le tuer. Ce n’était pas rien, non? Puis un changement quasi imperceptible affecta la pièce. Kayman serra les poings et ferma les yeux, luttant pour rester maître de lui-même.

Respire… Il va foutre son camp et tout va être fini… calme toi… de toute façon, tu n’as aucune chance contre lui, surtout pas dans l’état où tu es… Et puis, tu t’attendais à quoi? Il t’as à moitié défiguré, ce n’est pas un signe de bonne entente… allez, calme toi…

Alors qu’il rouvrait de nouveaux ses yeux, les paroles de Gillifren fusèrent une fois de plus, glaciale et distante. Pour Kayman se fut la goutte de trop. Il dévisagea un instant le guerrier en armure, combattant désespérément pour garder son sang froid. De son regard coulait une haine d’une intensité surprenante et sa voix s’avérait tout aussi chargée de mépris.

- Alors, on fait comme s’il ne s’était rien passé ?

Un rire amer brisa le silence qui avait suivit cet excès de colère.

- Mouais… Définitivement, la prochaine fois que quelqu’un me propose d’aller prendre une marche pour parler de moi je me rappellerai de déguerpir pendant que j’en ai le temps. Mais bon, tu as probablement raison, on serait mieux d’en rester là…

Fixant un instant Gillifren qui n’avait pas bougé, Kayman reprit sur un ton cynique et provocant;

- C’est quoi ? Tu compte me retaper dessus ?

(Désolé pour le léger retard… et la minabilité… oublie pas ta promesse… pas taper )

Gillifren écouta son interlocuteur parler, lui aussi sur un ton très peu courtois mais on ne peut pas espérer plus de la part de quelqu'un que l'on vient juste de casser le nez. juste quand il rengainait son épée il entendit un légère anomalie dans le son typique que fait une épée que l'on range dans son fourreau, anomalie qui voulait probablement dire que l'épée en question n'était pas parfaitement aiguiser, alors d'une maniéré presque instinctive le guerrier de deux mètres sorti son épée et une pierre a aiguiser d'une couleur étrangement verdâtre et se mit a aiguiser son arme. Ce qui était malheureusement un tic nerveux chez lui il aiguisait son épée n'importe ou, n'importe quand et la situation présente ne faisait guère exception. Malgré le fait qu'il était occuper a affuter son épée Gillifren pris quand même la parole cette fois-ci sur un ton sévère mélanger avec une certaine dose de colère.

-Non je ne vais pas te retaper dessus si cela avais été dans mes intentions je l'aurais déjà fais.

Le guerrier de vingt-et-un ans laissa tomber sa pierre a aiguiser sur le sol pour s'approcher a quelques centimètre du visage de Kayman se penchant pour être au niveau de ses yeux, dans cette position la multitude de cicatrices que Gillifren avait au visage était très visibles.
Il reprit la parole sur le même ton que la dernière fois mais cette fois-ci avec une colère plus prononcer

-Essais pas de jouer les malins avec moi d'accord? Je te ferais remarquer que cette rencontre ne me plait pas a moi non plus alors soit tu ferme ta grande gueule pour une fois soit j'abandonne le peu de contrôle que j'ai encore sur moi et cette fois-ci je te garantis que tu vas souffrir, beaucoup plus que la dernière fois.

L'homme en armure repris sa pierre a aiguiser et recommença a affuter son arme... Le bruit d'une pierre que l'on passe sur une lame, un des rare qui pouvait calmer Gillifren. Ce bruit avait cet effet sur lui d'aussi loin qu'il s'en rappelais, une fois lors d'une de ses petites escapade non-autoriser a la forge de son village quand il était jeune il avait faillit s'endormir car un groupe de chevaliers avait fait un arrêt pour ce préparer avant leur garde...

Revenant a la réalité, l'homme dans la vingtaine reprit tant bien que mal son calme, définitivement Kayman avait le don de le pousser a bout et s'il continuait comme ça Gillifren allait vraiment perdre son calme un jour et faire quelque chose qu'il regretterait donc il avait deux possibilité, la première la plus ardue mais la plus enrichissante, apprendre a mieux connaitre Kayman pour que soit il arrête d'agir ainsi envers lui soit que lui même devienne insensible a ce que Kayman pourrait dire, et la deuxième étant évidement tout simplement ignorer Kayman jusqu'à la fin de ses jours et malheureusement pour lui en ce moment, c'était la première option qu'il devait choisir tout simplement par pure logique. Le guerrier en armure décida donc de reprendre la conversation sur un ton plus courtois mais sans arrêter d'aiguiser son épée.

-Bon d'accord je l'admet on est légèrement parti du mauvais pied mais bon... Tu m'as pousser a bout, je me suis emporter, je m'en excuse et je me demandais si on pouvait pas recommencer a zéro faire comme si rien ne s'était passer. Mais cette fois-ci je ne te proposerai pas une promenade dans la forêt je suis sur que tu n'accepteras pas alors cette fois-ci je te propose que l'on aille dans le village donc cette fois-ci les chance que je te frappe sont réduite considérablement.